Discussion:
Les pauvres paient la facture de la rigueur
(trop ancien pour répondre)
mj.vuillemin
2008-04-14 18:01:38 UTC
Permalink
"Prodigue avec les riches, pingre avec les précaires. Voilà la ligne de conduite budgétaire que semble avoir fixé Nicolas Sarkozy. Après avoir accordé plus de 15 milliards d'euros de réductions fiscales aux ménages les plus aisés, le président de la République accuse les politiques sociales d'être responsables du déficit et de la dette de l'État. Une mauvaise foi affichée qui vise à faire payer aux classes moyennes et populaires les cadeaux accordés à une minorité.

« Notre niveau de dépenses publiques est une anomalie au sein des pays développés », expliquait le président de la République en préambule de son intervention, le 8 avril, à Cahors, sur la réforme de l'administration territoriale de l'État, grand réquisitoire contre la protection sociale à la française. Et pour appuyer ces coups de boutoir, rien de tel que des formules grandiloquentes sur l'avenir des générations futures : « Transmettre à nos enfants la facture de nos dépenses de santé et de retraite, via la dette, alors même que la population française vieillit est profondément immoral. » Un comble pour celui qui, il y a quelques mois, finançait sans scrupule son paquet fiscal sur le dos de ces mêmes enfants.

Toutefois, Nicolas Sarkozy nie toujours concocter un plan de rigueur pour sortir de la crise. « Pas de coup de rabot », martèle-t-il. Il s'apprête pourtant à entailler sévèrement les prestations sociales. Sans parler d'une augmentation brutale et non programmée des tarifs du gaz de 5% qui équivaut à une hausse larvée des prélèvements. Cette hausse cumulée à celle de 4% mise en place en janvier, représente une ponction annuelle moyenne de 80 euros, soit 50% de plus que les fameuses franchises médicales. Une hérésie à l'heure où Gaz de France dégage 2,5 milliards d'euros de bénéfices et un vrai coup de bambou pour le portefeuille des 11 millions de Français qui se chauffent au gaz ou utilisent le gaz pour la cuisson. Comble de cynisme, le titre GDF gagnait plus de 1% sur le marché boursier, quelques dizaines de minutes seulement après l'annonce de l'augmentation des tarifs. Une belle affaire pour les actionnaires.

Autre chapitre du grand livre de la rigueur, les tarifs sociaux de la SNCF. Une belle illustration des incohérences gouvernementales. Voilà un président qui, lors de son discours sur la réforme de l'État, déclarait ne pas avoir « été élu pour commander des rapports, mais pour prendre des décisions qui vont conduire à des changements réels ». Et qui le vendredi suivant fait marche arrière sur une des mesures censées incarner cette réforme. Il faut dire que les associations familiales et les syndicats étaient montés au créneau dès l'annonce de la suppression. "La tarification « famille nombreuse » doit rester indépendante d'une politique commerciale, par nature changeante, soulignait le président de l'Union nationale des associations familiales, François Fondard. Le risque est grand de voir à terme les avantages de cette carte se réduire, ou n'être de fait accessibles qu'aux familles les mieux informées. »

Que penser donc de cette volte-face sur la carte « famille nombreuse » sinon que cet énième retournement de situation est loin d'être sincère ? Comment ne pas imaginer que dès que le soufflet sera retombé, le gouvernement essayera à nouveau de s'attaquer à ce qu'il estime être une dépense de trop pour l'État ? Rien que le fait d'avoir émis cette hypothèse illustre clairement la façon dont Nicolas Sarkozy et son gouvernement veulent équilibrer leur budget : faire payer à tous les Français les réformes bénéficiant aux plus nantis.

Malheureusement, ces décisions sont symptomatiques du double langage tenu par le gouvernement. D'un côté, il réfute l'idée d'un plan de rigueur et de l'autre, il multiplie les hausses de prélèvements ; il prétend favoriser le transport ferroviaire, mais souhaite réduire son aide à la SNCF en direction des voyageurs aux revenus modestes. Nicolas Sarkozy s'était autoproclamé « Président du pouvoir d'achat ». Il aurait dû préciser qu'il s'agissait seulement du pouvoir d'achat des plus favorisés.

Damien Ranger



---
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wen.kroy
2008-04-14 21:15:39 UTC
Permalink
Jacques,
Votre constat est malheureusement exact.
Ne croyez vous pas que cette situation est
directement liée avec la politique de l'UE et
que, finalement, les diktats de cette UE sont
à l'origine du désastre ?
De même que Sarkozy n'est qu'un petit grouillot
qui applique les buts anti démocratiques et
anti-sociaux qui sont inscrits dans les traités de
Maastricht et Lisbonne (derrière lesquels se trouve
la bourgeoisie nord américaine et de la crise inexorable
et meurtrière du système impérialiste des profiteurs) ?
Bien cordialement :
wen

"mj.vuillemin" <***@wanamoo.fr> a écrit dans le message de news:
48039bca$0$21144$***@news.club-internet.fr...

"Prodigue avec les riches, pingre avec les précaires. Voilà la ligne de conduite budgétaire que semble avoir fixé
Nicolas Sarkozy. Après avoir accordé plus de 15 milliards d'euros de réductions fiscales aux ménages les plus aisés, le
président de la République accuse les politiques sociales d'être responsables du déficit et de la dette de l'État. Une
mauvaise foi affichée qui vise à faire payer aux classes moyennes et populaires les cadeaux accordés à une minorité.
« Notre niveau de dépenses publiques est une anomalie au sein des pays développés », expliquait le président de la
République en préambule de son intervention, le 8 avril, à Cahors, sur la réforme de l'administration territoriale de
l'État,
grand réquisitoire contre la protection sociale à la française. Et pour appuyer ces coups de boutoir, rien de tel que
des formules grandiloquentes sur l'avenir des générations futures : « Transmettre à nos enfants la facture de nos
dépenses de santé et de retraite, via la dette, alors même que la population française vieillit est profondément
immoral. » Un comble pour celui qui, il y a quelques mois, finançait sans scrupule son paquet fiscal sur le dos de ces
mêmes enfants.
Toutefois, Nicolas Sarkozy nie toujours concocter un plan de rigueur pour sortir de la crise. « Pas de coup de rabot »,
martèle-t-il. Il s'apprête pourtant à entailler sévèrement les prestations sociales. Sans parler d'une augmentation
brutale et non programmée des tarifs du gaz de 5% qui équivaut à une hausse larvée des prélèvements. Cette hausse
cumulée à celle de 4% mise en place en janvier, représente une ponction annuelle moyenne de 80 euros, soit 50% de plus
que les fameuses franchises médicales. Une hérésie à l'heure où Gaz de France dégage 2,5 milliards d'euros de bénéfices
et un vrai coup de bambou pour le portefeuille des 11 millions de Français qui se chauffent au gaz ou utilisent le gaz
pour la cuisson. Comble de cynisme, le titre GDF gagnait plus de 1% sur le marché boursier, quelques dizaines de minutes
seulement après l'annonce de l'augmentation des tarifs. Une belle affaire pour les actionnaires.
Autre chapitre du grand livre de la rigueur, les tarifs sociaux de la SNCF. Une belle illustration des incohérences
gouvernementales. Voilà un président qui, lors de son discours sur la réforme de l'État, déclarait ne pas avoir « été
élu pour commander des rapports, mais pour prendre des décisions qui vont conduire à des changements réels ». Et qui le
vendredi suivant fait marche arrière sur une des mesures censées incarner cette réforme. Il faut dire que les
associations familiales et les syndicats étaient montés au créneau dès l'annonce de la suppression. "La tarification «
famille nombreuse » doit rester indépendante d'une politique commerciale, par nature changeante, soulignait le président
de l'Union nationale des associations familiales, François Fondard. Le risque est grand de voir à terme les avantages de
cette carte se réduire, ou n'être de fait accessibles qu'aux familles les mieux informées. »
Que penser donc de cette volte-face sur la carte « famille nombreuse » sinon que cet énième retournement de situation
est loin d'être sincère ? Comment ne pas imaginer que dès que le soufflet sera retombé, le gouvernement essayera à
nouveau de s'attaquer à ce qu'il estime être une dépense de trop pour l'État ? Rien que le fait d'avoir émis cette
hypothèse illustre clairement la façon dont Nicolas Sarkozy et son gouvernement veulent équilibrer leur budget : faire
payer à tous les Français les réformes bénéficiant aux plus nantis.
Malheureusement, ces décisions sont symptomatiques du double langage tenu par le gouvernement. D'un côté, il réfute
l'idée
d'un plan de rigueur et de l'autre, il multiplie les hausses de prélèvements ; il prétend favoriser le transport
ferroviaire, mais souhaite réduire son aide à la SNCF en direction des voyageurs aux revenus modestes. Nicolas Sarkozy
s'était
autoproclamé « Président du pouvoir d'achat ». Il aurait dû préciser qu'il s'agissait seulement du pouvoir d'achat des
plus favorisés.
Damien Ranger





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tonton68
2008-04-15 05:06:36 UTC
Permalink
mon brave wen le grand mal dans tout cela, c'est l'euro qui depuis qu'il fut
mis en place n'a permis que de hausser les prix! a qui doit t'on dire merci!
au Mitteu avec son fameux traité de Mastritch, voyez les Anglais qui n'ont
pas l'euro, s'en tire bien mieux que ceux qui en font partie! encore une
fois "merrrrci les socialoooooo!
Post by wen.kroy
Jacques,
Votre constat est malheureusement exact.
Ne croyez vous pas que cette situation est
directement liée avec la politique de l'UE et
que, finalement, les diktats de cette UE sont
à l'origine du désastre ?
De même que Sarkozy n'est qu'un petit grouillot
qui applique les buts anti démocratiques et
anti-sociaux qui sont inscrits dans les traités de
Maastricht et Lisbonne (derrière lesquels se trouve
la bourgeoisie nord américaine et de la crise inexorable
et meurtrière du système impérialiste des profiteurs) ?
wen
"Prodigue avec les riches, pingre avec les précaires. Voilà la ligne de
conduite budgétaire que semble avoir fixé
Nicolas Sarkozy. Après avoir accordé plus de 15 milliards d'euros de
réductions fiscales aux ménages les plus aisés, le
président de la République accuse les politiques sociales d'être
responsables du déficit et de la dette de l'État. Une
mauvaise foi affichée qui vise à faire payer aux classes moyennes et
populaires les cadeaux accordés à une minorité.
« Notre niveau de dépenses publiques est une anomalie au sein des pays
développés », expliquait le président de la
République en préambule de son intervention, le 8 avril, à Cahors, sur la
réforme de l'administration territoriale de l'État,
grand réquisitoire contre la protection sociale à la française. Et pour
appuyer ces coups de boutoir, rien de tel que
des formules grandiloquentes sur l'avenir des générations futures : «
Transmettre à nos enfants la facture de nos
dépenses de santé et de retraite, via la dette, alors même que la
population française vieillit est profondément
immoral. » Un comble pour celui qui, il y a quelques mois, finançait sans
scrupule son paquet fiscal sur le dos de ces
mêmes enfants.
Toutefois, Nicolas Sarkozy nie toujours concocter un plan de rigueur pour
sortir de la crise. « Pas de coup de rabot »,
martèle-t-il. Il s'apprête pourtant à entailler sévèrement les prestations
sociales. Sans parler d'une augmentation
brutale et non programmée des tarifs du gaz de 5% qui équivaut à une
hausse larvée des prélèvements. Cette hausse
cumulée à celle de 4% mise en place en janvier, représente une ponction
annuelle moyenne de 80 euros, soit 50% de plus
que les fameuses franchises médicales. Une hérésie à l'heure où Gaz de
France dégage 2,5 milliards d'euros de bénéfices
et un vrai coup de bambou pour le portefeuille des 11 millions de Français
qui se chauffent au gaz ou utilisent le gaz
pour la cuisson. Comble de cynisme, le titre GDF gagnait plus de 1% sur le
marché boursier, quelques dizaines de minutes
seulement après l'annonce de l'augmentation des tarifs. Une belle affaire
pour les actionnaires.
Autre chapitre du grand livre de la rigueur, les tarifs sociaux de la
SNCF. Une belle illustration des incohérences
gouvernementales. Voilà un président qui, lors de son discours sur la
réforme de l'État, déclarait ne pas avoir « été
élu pour commander des rapports, mais pour prendre des décisions qui vont
conduire à des changements réels ». Et qui le
vendredi suivant fait marche arrière sur une des mesures censées incarner
cette réforme. Il faut dire que les
associations familiales et les syndicats étaient montés au créneau dès
l'annonce de la suppression. "La tarification «
famille nombreuse » doit rester indépendante d'une politique commerciale,
par nature changeante, soulignait le président
de l'Union nationale des associations familiales, François Fondard. Le
risque est grand de voir à terme les avantages de
cette carte se réduire, ou n'être de fait accessibles qu'aux familles les
mieux informées. »
Que penser donc de cette volte-face sur la carte « famille nombreuse »
sinon que cet énième retournement de situation
est loin d'être sincère ? Comment ne pas imaginer que dès que le soufflet
sera retombé, le gouvernement essayera à
nouveau de s'attaquer à ce qu'il estime être une dépense de trop pour
l'État ? Rien que le fait d'avoir émis cette
hypothèse illustre clairement la façon dont Nicolas Sarkozy et son
gouvernement veulent équilibrer leur budget : faire
payer à tous les Français les réformes bénéficiant aux plus nantis.
Malheureusement, ces décisions sont symptomatiques du double langage tenu
par le gouvernement. D'un côté, il réfute l'idée
d'un plan de rigueur et de l'autre, il multiplie les hausses de
prélèvements ; il prétend favoriser le transport
ferroviaire, mais souhaite réduire son aide à la SNCF en direction des
voyageurs aux revenus modestes. Nicolas Sarkozy s'était
autoproclamé « Président du pouvoir d'achat ». Il aurait dû préciser qu'il
s'agissait seulement du pouvoir d'achat des
plus favorisés.
Damien Ranger
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Guybrush Threepwood
2008-04-15 19:44:52 UTC
Permalink
Post by tonton68
mon brave wen le grand mal dans tout cela, c'est l'euro qui depuis qu'il
fut ....
...
BULLSHIT!!!!!!!!!
--
Gruß Guybrush
Christian.Venture
2008-04-20 16:17:55 UTC
Permalink
Utiliser des termes éculés ( diktats , profiteurs , anti ci ou anti ça ) ,
traiter N. Sarkosy de grouillot ou de caudataire , ce qui serait plus
littéraire , permet de calmer ses nerfs , mais non de faire progresser le
système . D'ailleurs , peut-on vraiment rêver d'une société prospère avec
nivelage de tous les citoyens ? Dès qu'une collectivité se forme , émerge
une nomenklatura , un gros contingent du reste passant à la caisse . Mieux
vaut donc avancer pas à pas , humblement , sans idole , ni modèle , sans
lendemain qui chante .A long terme , la vie se charge de redistribuer les
cartes , à l'instar des empires qui se sont succédé : aucun n'était
immarcescible .
En interpelant les socialistes à la chambre , le 21 juillet 1849, A. THIERS
affirmait : " le secret du bonheur universel , vous ne l'avez pas plus que
nous ; venez nous préparer ce bien , mais n'annoncez pas que vous allez le
donner tout de suite , car alors vous n'aurez été que des imposteurs en
promettant ce que vous ne pouvez pas donner " . L'aboutissement de certains
régimes du siècle précédant lui a donné raison ...

Salutations
Post by wen.kroy
Jacques,
Votre constat est malheureusement exact.
Ne croyez vous pas que cette situation est
directement liée avec la politique de l'UE et
que, finalement, les diktats de cette UE sont
à l'origine du désastre ?
De même que Sarkozy n'est qu'un petit grouillot
qui applique les buts anti démocratiques et
anti-sociaux qui sont inscrits dans les traités de
Maastricht et Lisbonne (derrière lesquels se trouve
la bourgeoisie nord américaine et de la crise inexorable
et meurtrière du système impérialiste des profiteurs) ?
wen
"Prodigue avec les riches, pingre avec les précaires. Voilà la ligne de
conduite budgétaire que semble avoir fixé
Nicolas Sarkozy. Après avoir accordé plus de 15 milliards d'euros de
réductions fiscales aux ménages les plus aisés, le
président de la République accuse les politiques sociales d'être
responsables du déficit et de la dette de l'État. Une
mauvaise foi affichée qui vise à faire payer aux classes moyennes et
populaires les cadeaux accordés à une minorité.
« Notre niveau de dépenses publiques est une anomalie au sein des pays
développés », expliquait le président de la
République en préambule de son intervention, le 8 avril, à Cahors, sur la
réforme de l'administration territoriale de l'État,
grand réquisitoire contre la protection sociale à la française. Et pour
appuyer ces coups de boutoir, rien de tel que
des formules grandiloquentes sur l'avenir des générations futures : «
Transmettre à nos enfants la facture de nos
dépenses de santé et de retraite, via la dette, alors même que la
population française vieillit est profondément
immoral. » Un comble pour celui qui, il y a quelques mois, finançait sans
scrupule son paquet fiscal sur le dos de ces
mêmes enfants.
Toutefois, Nicolas Sarkozy nie toujours concocter un plan de rigueur pour
sortir de la crise. « Pas de coup de rabot »,
martèle-t-il. Il s'apprête pourtant à entailler sévèrement les prestations
sociales. Sans parler d'une augmentation
brutale et non programmée des tarifs du gaz de 5% qui équivaut à une
hausse larvée des prélèvements. Cette hausse
cumulée à celle de 4% mise en place en janvier, représente une ponction
annuelle moyenne de 80 euros, soit 50% de plus
que les fameuses franchises médicales. Une hérésie à l'heure où Gaz de
France dégage 2,5 milliards d'euros de bénéfices
et un vrai coup de bambou pour le portefeuille des 11 millions de Français
qui se chauffent au gaz ou utilisent le gaz
pour la cuisson. Comble de cynisme, le titre GDF gagnait plus de 1% sur le
marché boursier, quelques dizaines de minutes
seulement après l'annonce de l'augmentation des tarifs. Une belle affaire
pour les actionnaires.
Autre chapitre du grand livre de la rigueur, les tarifs sociaux de la
SNCF. Une belle illustration des incohérences
gouvernementales. Voilà un président qui, lors de son discours sur la
réforme de l'État, déclarait ne pas avoir « été
élu pour commander des rapports, mais pour prendre des décisions qui vont
conduire à des changements réels ». Et qui le
vendredi suivant fait marche arrière sur une des mesures censées incarner
cette réforme. Il faut dire que les
associations familiales et les syndicats étaient montés au créneau dès
l'annonce de la suppression. "La tarification «
famille nombreuse » doit rester indépendante d'une politique commerciale,
par nature changeante, soulignait le président
de l'Union nationale des associations familiales, François Fondard. Le
risque est grand de voir à terme les avantages de
cette carte se réduire, ou n'être de fait accessibles qu'aux familles les
mieux informées. »
Que penser donc de cette volte-face sur la carte « famille nombreuse »
sinon que cet énième retournement de situation
est loin d'être sincère ? Comment ne pas imaginer que dès que le soufflet
sera retombé, le gouvernement essayera à
nouveau de s'attaquer à ce qu'il estime être une dépense de trop pour
l'État ? Rien que le fait d'avoir émis cette
hypothèse illustre clairement la façon dont Nicolas Sarkozy et son
gouvernement veulent équilibrer leur budget : faire
payer à tous les Français les réformes bénéficiant aux plus nantis.
Malheureusement, ces décisions sont symptomatiques du double langage tenu
par le gouvernement. D'un côté, il réfute l'idée
d'un plan de rigueur et de l'autre, il multiplie les hausses de
prélèvements ; il prétend favoriser le transport
ferroviaire, mais souhaite réduire son aide à la SNCF en direction des
voyageurs aux revenus modestes. Nicolas Sarkozy s'était
autoproclamé « Président du pouvoir d'achat ». Il aurait dû préciser qu'il
s'agissait seulement du pouvoir d'achat des
plus favorisés.
Damien Ranger
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Analyse le : 14/04/2008 20:01:39
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